Même à faibles doses, l'alcool agit directement sur le cerveau. Des perturbations interviennent dès 0,3 g/l, mais deviennent plus sensibles à partir de 0,5 g/l. Voici, par ordre décroissant de dangerosité, les effets constatés :
– un conducteur, habituellement prudent, se prend à sous-évaluer les risques et à transgresser les interdits ; parce que l'alcool le désinhibe, il va rouler plus vite, doubler sans visibilité, etc.,
– sa vigilance et sa résistance à la fatigue diminuent,
– la coordination des mouvements est perturbée,
– le champ visuel est modifié ; il rétrécit, entraînant une mauvaise perception latérale (danger aux intersections) ; la perception du relief et de la profondeur (donc des distances) est modifiée (danger dans les dépassements),
– le temps de réaction visuelle augmente ; même avec une alcoolémie légèrement positive, la durée de réaction augmente de 50 %, ce qui fait la différence en cas de freinage d'urgence !
– la sensibilité à l'éblouissement s'accroît.